Dans les départements concernés par un arrêté préfectoral pris conformément à l’article L.133-5 du code de la construction et de l’habitation, la protection entre le sol et le bâtiment contre l’action des termites est obligatoire.
Elle doit être réalisée sous la responsabilité du maître d’ouvrage qui a le choix parmi 3 solutions : les barrières physiques, les barrières physico-chimiques et les dispositifs de construction contrôlables.

Les barrières physiques

Dispositifs qui utilisent des matériaux, qui par leurs propriétés intrinsèques ou la manière dont ils sont associés sont infranchissables par les termites.

Les barrières physiques sont :

• Manufacturées et dans ce cas, mises en œuvre suivant les préconisations d'emploi du fabriquant. Elles peuvent faire l'objet d'Avis Techniques délivrés par le CSTB et/ou de certifications délivrées par l'Institut FCBA.

• Constituées par un dispositif de construction. Dans cette situation, les matériaux doivent être intrinsèquement résistants aux termites et leurs associations et mises en œuvre doivent être telles qu'elles empêchent la création d'espaces suffisants (fissures, retraits...) qui pourraient constituer une voie d'accès aux termites.


Les barrières physico-chimiques

 

Dispositifs isolant le bâtiment du sol à l'aide d'un support physique (constitué d'une ou plusieurs membranes associées à un insecticide), dans lequel ou sur lequel, est fixé un produit biocide, qui stoppe les tentatives d'intrusions des termites par le sol. Ces produits peuvent également faire une barrière anti-capillarité sous certaines conditions.

Attention
 : Sur les lieux de pénétration privilégiés pour les termites, il est impératif que soient appliqués des traitements pour assurer la continuité de la barrière (zones d'interruption comme les drains, évacuations d'eau, joints de ciment, espace autour des gaines techniques, etc. et les blocs de polystyrène servant de calage aux différentes réservations).

Il existe 2 types de traitement :

• Un traitement des tuyaux de canalisation mis en place au moyen de collerettes ou de gaines

• Un traitement des réservations et des passages techniques réalisé via un produit à base d'insecticide, complémentaire à la gamme des barrières physico-chimiques, comme les granulés, les enduits, ou encore les films ou sandwich modifiés.

Les dispositifs de construction contrôlables

Dispositifs permettant d'assurer le contrôle de la zone située sous l'assise de la construction. Ils doivent permettre en plus l'action curative si un contrôle impose d'intervenir.

Ils doivent être réalisés de sorte que :

• Les termites de soient pas en capacité de cheminer à l'abri du regard lors des visites de contrôle 

• Tout l'espace situé sous l'assise puisse être inspecté de façon visuelle par un opérateur spécialisé dans la recherche des termites ou dans la lutte contre ces insectes
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Attention : Concernant les maçonneries enterrées, pour éviter toute contestation ultérieure, il appartient au maître d'œuvre de se faire préciser par le maître de l'ouvrage les exigences relatives aux conditions d'utilisation des locaux.


L'aspect « contrôlable » d'un vide sanitaire n'est défini dans aucun document normatif. Il est en revanche question dans les documents techniques unifiés (DTU) 61.1 et 65.10 de vide sanitaire « accessible », l'accessibilité faisant référence à une possibilité d'intervention technique.

A noter :

• L’épandage d’insecticide (barrière chimique) sur le sol avant la construction est une technique qui ne figure pas dans la liste des mesures autorisées. En conséquence, cette technologie n’est plus autorisée en préventif avant construction.

• Les dispositifs de construction contrôlables ne permettent pas de satisfaire aux obligations réglementaires relatives à la protection des constructions neuves contre les attaques de termites dans les DOM.